Centre d’information environnemental

Première année de Master, 2017-2018 / Atelier FAR, Prof. Paolo Tombesi / Collaboration : N. Bettazza, F. X. del Valle, M. Ferrari / Programme : Centre d’accueil et d’exposition didactique / Lieu : Rapa Nui, Île de Pâques, Chili

Pendant ce semestre, le but était de réaliser un centre d’information et d’exposition dédiée à l’histoire et à l’environnement de Rapa Nui, plus communément nommée l’Île de Pâques. La proposition finale s’articule autour du thème de l’érosion découlant du déboisement et qui a très probablement participé à l’extinction du peuple qui vivait là avant l’arrivée des Polynésiens. Le centre a aussi un rôle préventif, en soulignant que cette catastrophe environnementale et isolée peut également se produire à une autre échelle ; celle de la planète.

Pour apporter une solution au problème de l’érosion, principalement due au fait que la végétation est quasiment inexistanste sur l’île, nous avons choisi une option peu coûteuse en matériau, facilement réalisable et durable. La proposition s’articule autour du mur en gabion. Ce mur fonctionne comme l’épine dorsale du bâtiment, il l’ancre au sol, le protège et lui permet de s’étendre dans sa longueur. Le concept est d’avoir un minimum d’impact sur le terrain. Tout le matériel minéral récupéré grâce au terrassement est transféré dans des modules de grilles. Celles-ci sont ensuite assemblées contre le terrain. Au-dessus sont disposés les ancrages pour la charpente.

Les façades ont également comme rôle de rappeler aux visiteurs l’histoire de l’île.  Celle au nord, la plus imposante et la première que l’on voit en arrivant au pavillon fonctionne comme un landmark. Elle accueille le visiteur et grâce à ses motifs reprenant l’écriture Rongo-rongo affirme la présence d’une civilation ayant habité là il y a longtemps. La façade est, la plus longue, est perforée de manière à représenter la nature auparavant luxuriante du paysage. Ce filtre permet au visiteur d’observer le paysage désert et hostile de Rapa Nui, tout en y imaginant plus concrètement ce qu’il aurait pu être si la nature avait été préservée. La dernière façade au sud donne sur un jardin et un abri, donnant un espoir sur le fait qu’on peut réparer ce qui a été détruit.